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Immobilier : les permis de construire de plus en plus refusés par les élus, les promoteurs inquiets
information fournie par Boursorama avec Newsgene 08/07/2022 à 11:36

Les maires se montrent de plus en plus frileux jusqu'au moment où ils réalisent que leur commune est concernée par le mal-logement. (illustration) (Life-Of-Pix / Pixabay)

Les maires se montrent de plus en plus frileux jusqu'au moment où ils réalisent que leur commune est concernée par le mal-logement. (illustration) (Life-Of-Pix / Pixabay)

Les promoteurs immobiliers s'inquiètent face à la hausse des refus de permis de construire dans l'Hexagone. Les professionnels trouvent les élus locaux de plus en plus frileux, alors que les besoins dans certaines communes augmentent avec les nouvelles envies des Français. Les promoteurs envisagent ainsi de se montrer plus fermes face aux possibles refus.

Les promoteurs immobiliers doivent désormais déployer des trésors de diplomatie pour convaincre les élus de signer des permis de construire. C'est ce qui est ressorti d'un congrès de professionnels organisé à Strasbourg jeudi 7 et vendredi 8 juillet. « Il faut réhabiliter l'acte de construire ! » , a ainsi martelé Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

Une baisse à venir en 2022 ?

Le nombre de permis signés en France n'avait pourtant pas atteint un tel niveau en dix ans, avec plus de 500 000 nouveaux logements autorisés entre juin 2021 et mai 2022. Mais ce chiffre est un trompe-l'œil. Les demandes ont afflué en décembre 2021 pour échapper à une loi environnementale plus stricte sur la construction neuve qui entrait en vigueur le 1er janvier 2022.

Les professionnels craignent donc une chute dans les prochains mois. « Les plans locaux d'urbanisme (PLU) ne sont utilisés en moyenne qu'à 65 % de leurs capacités , explique Pascal Boulanger. Un promoteur va acheter un terrain, et après seulement s'engage une négociation avec la ville (…) qui tend, dès le départ, à une diminution, souvent en termes d'étages. »

Convaincre les élus, un travail difficile

Les causes de cette frilosité sont nombreuses « Ce qui convainc les maires, c'est leur prise de conscience du fait qu'il y a des mal logés, ou des pas logés, dans leur commune , explique Jacques Ehrmann, directeur général du promoteur Altarea. On explique que le personnel de l'hôpital le plus proche de sa ville, ou de la police, ou des pompiers, ne trouve pas à loger dans sa ville parce qu'il n'y a pas d'offre ou qu'elle n'est pas appropriée à la vie de famille. Mais c'est un processus très long. »

« Pour savoir parler aux élus, il faut connaître le territoire, et c'est un travail à long terme , note Sylvère Hamel, directeur général Ile-de-France du promoteur Kaufman & Broad. La première des choses, c'est de connaître le mandat sur lequel ils ont été élus. Si vous allez voir un élu écologiste, pour l'inciter à construire, il faudra lui parler développement durable, écoconstruction… »

Concertation et fermeté face aux refus

L'envie de vert créée par le Covid-19 et les confinements a fait naître chez des citoyens de nouvelles préoccupations que les promoteurs doivent prendre en compte. La première est sûrement celle de l'acceptabilité du projet par les riverains. Dans ce cas, la réponse à apporter est celle d'une concertation, le plus tôt possible.

« À une certaine époque, on avait l'habitude de concerter une fois que le projet était pratiquement bouclé , se souvient Virginia Bernoux, présidente du promoteur OGIC. Aujourd'hui, la concertation se fait de plus en plus en amont. Et plus on est en amont, plus on va discuter du sens, de la programmation, de la présence d'espaces verts… »

Mais « si on met un, deux, trois ans à concerter et qu'il ne se passe rien, c'est improductif pour tout le monde » , tempère Pierre Aoun, directeur général de LP Promotion. Si le blocage persiste, il faut selon lui « être ferme et assumer ce besoin de construire. Donc attaquer les recours, les refus abusifs. Parfois, c'est la seule façon d'y arriver. »

10 commentaires

  • 09 juillet 15:16

    larak, je ne l'aurai pas mieux dit ! betonnons joyeusement artificialisons les sols et si ça manque d'eau dans les nappes, les gens crèverons de soif et les ^promoteurs seront riches, eux!


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